17 juin 2008

Rien ne se perd, rien ne crée, tout se recycle!

Les gestes que nous posons aujourd'hui n'ont peut-être pas d'effets ici-même...

Mais ils en ont sûrement ailleurs dans le monde...

Et finiront par retentir non loin de chez nous un de ces jours...


CHAQUE GESTE COMPTE!

14 juin 2008

Mes 10 minutes de gloire



Voici enfin mon texte que j'ai lu devant tout le monde lors de ma performance en français (Voir article
Nos 10 minutes de gloire un peu plus bas!)
J'en reviens toujours pas que j'ai lu ça devant tout le monde, sans être stressée! C'est vraiment le meilleur texte que j'ai écrit de toute mon existence! En passant, les ***Avec le nom des drapeaux***, c'était pour me rappeler à quel moment je devais froisser quel drapeau...

Ce dont j’vais parler risque de choquer certains d’entre vous. Pour d’autres, ça sera plutôt un questionnement ou une réflexion, ou encore même les 10 minutes de gloire de quelqu’un qui a changé de sujet 50 fois. C’est un sujet très ambiguë et difficile à aborder, difficile à expliquer sans tomber dans des énormités. Si j’ai décidé de parler aujourd’hui du racisme, de la haine que j’entretiens envers certaines communautés culturelles ou envers certains politiciens à ce sujet, c’est parce que généralement, j’en parle seulement à mon entourage, très proche, en marchant sur des œufs, pour ne pas passer pour une néo-nazie. En fait, c’est un peu l’influence qu’ont eu mes 5 ans au secondaire sur ma perception de toute la question du multiculturalisme et des accommodements raisonnables, à la mode ces temps-ci, d’où je tiens les propos qui suivent.


J’ai fait mon primaire et mon secondaire dans des écoles une en face de l’autre du quartier Villeray à Montréal, probablement un des quartiers les plus multiethniques qui soit. Au primaire, jamais je ne me suis sentie victime de racisme, jamais je ne me suis considérée comme raciste. Je pense même que je ne savais pas ce que c’était. C’est rendu au secondaire que j’ai découvert ce qu’était véritablement le racisme. Dans la majorité des classes, la minorité visible, c’était les Québécois. Je me suis fait des amis qui proviennent de tous les coins de la Terre. Je pensais, peut-être naïvement, que cela ne pourrait être qu’enrichissant. 2 ans après avoir quitté ce monde, j’en fais un constat un peu moins beau, genre de constat que Monsieur Charest et Madame St-Pierre vantent abondamment. J’ai vécu ce qu’est le racisme. Je peux témoigner qu’à mes yeux, le multiculturalisme est une idée totalement fausse redorée par les médias ou les politiciens, aveuglement à la recherche de nouveaux adeptes.


Pourquoi personne n’ose dire que les immigrants ne s’intègrent pas? Pourquoi ne doit-on pas dire que les immigrants n’en ont rien à foutre de notre culture? Pourquoi se fit-on sur des sondages biaisés pour juger de la situation? Pourquoi pesons-nous toujours nos mots quand on parle l’intégration de ceux-ci? Pourquoi faut-il se tourner la langue 7 fois d’aborder le sujet? Vous me direz sans doute que je généralise. Effectivement. Je ne mets pas tout le monde dans le même panier, je témoigne seulement de ce que j’ai vécu.


Pourquoi quand j’allais chez ma meilleure amie d’origine vietnamienne, sa mère ne se retournait même pas pour me dire bonjour alors que, quand une autre de nos amies, d’origine chinoise, rentrait, elle l’a saluait? Pourtant, j’étais toujours polie? ***Vietnam*** Pourquoi dans les cours de français, les élèves parlaient en anglais? Pourquoi sur Facebook, sur le forum de mon école secondaire, tous les sujets abordés et les commentaires faits sont anglais, alors que nous étions dans une école publique francophone? ***Canada*** Pourquoi les parents de mes amis refusaient que leurs enfants côtoient des gens d’autres cultures, alors que c’était à l’image de l’école? Pourquoi ces amis n’ont tout simplement pas envoyé chier leurs parents? Pourquoi en secondaire 5, les élèves étaient heureux de sortir de la « tyrannie de l’école française » pour aller étudier à Vanier ou à Dawson? (Ce n’est pas moi qui l’invente celle-là, c’est écrit dans l’album de finissants!) ***Angleterre*** Pourquoi le prof de FPS s’est vu refusé de faire un cours portant sur la sexualité pour ne pas « brimer, choquer ou contrevenir aux croyances religieuses de certains élèves »? Celle-là non plus je ne l’invente pas. Pourquoi dès qu’on ose affirmer que les écoles juives sont trop subventionnées par le gouvernement provincial, on se fait traiter d’anti-sémite? ***Israël*** Quand on se fait traiter de raciste à toutes les sauces, ce n’est justement pas du racisme de la part de ceux qui tiennent ces propos?


Quand André Boisclair a été élu chef du PQ, des Haïtiens de ma classe l’ont traité d’osti de pédé et d’ostis de fif souverainiste. Mon amie et moi avons subi leurs commentaires très irrespectueux envers ceux qui croient à l’indépendance du Québec, nous les « maudits québécois à marde». Quand cette même amie a répliqué en prétextant que si nous nous étions des « maudites québécois à marde», ils étaient des « criss de Noirs sales », vous ne pouvez vous imaginer le tollé qu’il y a eu dans la classe ***Haïti***. Œil pour œil dent pour dent, non? Ceux-là même qui dénoncent le racisme prône l’homophobie, l'homosexualité étant évidemment une maladie ou un trouble psychologique. Y’a pas quelque chose de contradictoire? Ce n’est pas le même combat que de se faire reconnaître comme on est, point final?

Ça prend pas un sondage Léger-Léger pour se rendre compte qu’à Montréal, on s’anglicise. Mais attention, avant que les politiciens l’admettent…Tout à coup qu’ils perdraient leur électorat de circonscription gagnée d’avance par le vote ethnique, celle où les « Sorry I don’t speak french » abondent? ***Italie*** Quand Monsieur Parizeau a affirmé que « le référendum de 1995 a été volé par l’argent et le vote ethnique », n’avait-il pas raison? Pourquoi ne veut-on pas entendre cette vérité…De quoi a-t-on peur?


J’entretiens un profond mépris envers tout ceux et celles qui croient connaître la situation. Quand j’entends M.Charest vanter les mérites de l’immigration, je me demande s’il ne parle pas des oies qui font le voyage nord-sud chaque hiver, tellement il s’enthousiasme devant une fausseté. La réaction de Madame St-Pierre, ministre de la culture, m’a particulièrement donné envie de vomir. En s’émerveillant devant le fait que les immigrants vont majoritairement vers l’anglais, donc que la situation du français s’améliore, je fus totalement abasourdie. Encore là, le mot n’est pas assez fort. Imaginez s’il avait fallu qu’elle dise que la situation du français est dans un état critique, notamment à cause des immigrants. On aurait eu droit à une controverse inimaginable, on se serait fait traiter de xénophobe et d’ethnocentrique à toutes les sauces. J’entretiens un mépris aussi fort envers M.Dumont qui croit pouvoir régler la situation en imposant des quotas sur l’immigration, lui-même responsable de la propagande haineuse auprès d’un électorat totalement déconnecté de la réalité. Mais mon mépris et mon dégoût s’accentuent encore plus quand j’entends des imbéciles sortis tout droits de St-Clin-Clin-des-Meux se prononcer sur la question de l’islam alors qu’ils n’ont jamais vu ni même rencontré un musulman de leur existence. Ceux-là même qui ne font pas la distinction entre les mots « raciste » et « racisme ». Même chose dans le cas de Monsieur Drouin de Hérouxville pensant détenir LA solution au problème de non-intégration des immigrants grâce à son code de vie qui frise la maladie mentale. J’arrive toujours à la même interrogation : Qu’est-ce que tous ces gens y connaissent?


Quand un magnifique sondage du Journal de Montréal nous révèle que 52% des Québécois sont racistes, suis-je en droit de me demander l’utilité de cette bonne nouvelle TVA? Ou plutôt de la méthodologie utilisée pour calculer notre taux de racisme…ça se calcule-tu vraiment?


Quand j’entends des situations où certaines minorités, s’appuyant sur des fondements religieux, réclament des accommodements où l’égalité entre femmes et hommes n’est pas respectée, je ne peux rester passive. ***Algérie*** Pourquoi, au nom de la religion, on accepte de faire des compromis déraisonnables? Au Québec, il me semble que l’égalité des sexes est indiscutable, les différentes luttes féministes ayant beaucoup apporté à la condition féminine. Rappelons-nous qu’il n’y a pas très longtemps, les femmes n’avaient pas le droit de vote au Québec. Elles l’ont obtenu dans les années 20 au fédéral et en 1940 au provincial. Ce sont nos grand-mères. Quand je vois que certains veulent givrer des vitres pour ne pas voir exclusivement, que d’autres empêchent des jeunes garçons de prendre part à des cours de natation mixte, qu’un médecin homme ne peut soigner une femme, car c’est contre le gré de son mari, quand il faudrait changer le menu de toutes les cafétérias pour manger casher ou halal, quand d’autres ne veulent respecter les normes de sécurité en portant un casque, car leur tête est recouverte d’un symbole religieux, je ne peux que m’insurger. ***Pakistan*** Je sais bien qu’il s’agit d’une minorité d’intégristes à qui on donne vraiment trop la parole dans nos médias, mais je suis quand même en droit de me demander pour qui ils se prennent? des femmes en short, que certains veulent se faire servir par des hommes


Peut-être trouvez-vous que je stigmatise et que je tourne vraiment les coins ronds, que je mets tout le monde dans le même panier. Sûrement et c’est voulu.


Je ne veux pas tomber dans le panneau des élites gouvernementales qui veulent toujours nuancer leurs propos pour ne pas choquer personne, qui se cachent de la vérité de peur de déplaire, de peur de passer pour des racistes. Quand je rencontre une personne pour la première, ce n’est ni son sexe, son apparence physique, son orientation sexuelle, sa couleur, sa culture, sa religion ou son style qui m’intéressent. C’est ce que la personne dégage. Pour moi, le racisme, c’est une des plus laides choses que l’humanité entretienne, comme toute autre forme de discrimination se basant sur des critères qui tiennent du hasard. Je tiens un double discours. Je dénonce le racisme, mais j’avoue l’être devenu, peut-être par la force des choses, malgré moi, à cause de tout ce que j’ai pu vivre. Je veux briser l’image stéréotypée que tous ceux qui côtoient des gens d’autres origines en sortiront magnifiquement et automatiquement grandi. Je ne crois pas non plus être la seule à tenir ce genre de discours. J’ai fait preuve d’une extrême ouverture et j’essaie toujours de ne pas juger selon les apparences. Mais j’attends la même chose en retour. En fait, ce qui m’écoeure le plus, c’est plutôt que certains individus se permettent de nous rabaisser en nous traitant de racistes et qu’on ne puisse pas en dire autant d’eux, sous prétexte qu’ils auront raison d’agir ainsi en regardant comment nous les traitons. Un cercle vicieux qui ne cessera donc jamais…


Si je ne propose pas de solutions au chialage que je viens d’émettre, c’est que je trouve qu’il s’agit d’un phénomène d’une complexité incalculable. Essayer de proposer de régler le problème représente une tâche colossale et je n’aurais pas assez de mes 10 minutes de gloire pour en débattre. Par contre, une solution évidente m’apparaît pour amenuiser la question : l’indépendance du Québec. En se branchant sur notre statut et en sachant ce que nous voulons comme société, il sera beaucoup plus facile de faire respecter notre culture, cette même culture qui perd du terrain chaque année. Il sera aussi plus facile de tracer les limites entre l’acceptable et l’inacceptable…


Quand j’ai fini le secondaire, je n’ai pas évacué cette haine et cette amertume qui grandissaient sans cesse. Je finis le cégep aujourd’hui même et je crois qu’il est temps pour moi de passer à autre chose, de respirer par le nez et de me dire que tout ça est loin derrière…


12 juin 2008

Amitié : Jetter après usage



Nous ne sommes pas emballages comme ceux que tu jettes après chaque repas.

Nous avons plus qu'un usage, nous sommes réutilisables.

Il s'agit d'un bref passage mais encore veux-tu en garder des traces de ces 2 ans... Qu'étions-nous pour toi?

Tous ces cossins ne sont que matériels, polluables, éphémères, sans valeur, non viables et jettables.

Nous n'étions pas marchandise. Nous étions tes amis...